capitaine-papy

Un livre magnifique autour du lien entre un petit garçon et son grand-père
pour aborder la mort d’un proche  …
ou simplement pour partir en voyage !

 

Oh la la, comme j’ai immédiatement aimé ce livre acheté par la marraine de Loulou ! Benji Davies y met en scène un petit garçon, Tim, et son grand-père dont l’enfant est très proche. En ouvrant une porte dissimulée dans le grenier du grand-père, les deux personnages vont se retrouver sur un paquebot et prendre le large jusqu’à une île luxuriante, pleine d’animaux, où la vie est si douce et s’apparente à ce à quoi pourrait ressembler le paradis dans l’imaginaire d’un enfant. À peine débarqué, le petit garçon est surpris que son grand-père se déplace ici sans canne. Mais, dans cet endroit si spécial, son papy n’en a pas besoin. Grand-père et petit fils s’installent dans une cabane qu’ils remettent à neuf aidés par des animaux enchanteurs, explorent l’île, peignent, se baignent dans des cascades et partagent des moments merveilleux. Et puis vient le moment où Grand-père annonce à Tim qu’il aimerait bien rester ici désormais. Le petit garçon s’inquiète d’abord du fait que son grand-père puisse s’y sentir seul puis comprend que cet endroit est parfait pour son papy et lui dit adieu après que les deux protagonistes se sont serrés fort une dernière fois.

Il y a, vous l’aurez compris, un double niveau de lecture dans ce livre. La métaphore du joli voyage au bout du monde est sublime et poétique pour symboliser le décès d’un proche. L’enfant jeune partira simplement à l’aventure avec Capitaine Papy et son petit fils et celui, plus âgé (ou celui à qui nous aurons expliqué la métaphore) y comprendra, au choix, que le grand-père avait emmené son petit fils ici pour lui dire au revoir une dernière fois ou qu’il n’y avait en réalité jamais véritablement eu de voyage au bout du monde. Quoi qu’il en soit, les illustrations sont magnifiques et pleines de subtilité, les textes sont justes et touchants. J’ai versé ma petite larme en découvrant ce livre et les enfants prennent, à chaque fois, beaucoup de plaisir à le lire.

J’ai tenu à leur expliquer que le grand-père était mort (vous savez que, dans la réalité, j’emploie des mots clairs et non imagés pour parler de la mort à mes enfants) et les enfants l’ont très bien compris, à 5 et 3 ans. Loin d’être traumatisés par le décès du papy, ils ont alors expliqué qu’en effet la canne ne lui servirait plus et se sont attelés à chercher plein de petits détails dans les illustrations. Mais, chacun fera bien comme il le souhaite et en appréciera l’univers, j’en suis sûre.

Si vous souhaitez partager en commentaires d’autres livres pour enfants qui évoquent la mort et que vous avez aimés, je suis preneuse ! 🙂 Et si vous avez un avis sur les autres livres de Benji Davies (qui ont eu un grand succès et que je ne connais pas encore), racontez-moi tout ! 😉

 

À très vite,

Céline.

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