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Notre maman du 21ème siècle du jour est une maman solo et une battante incroyable.
Maman à 41 ans après un parcours FIV et un accouchement déstabilisant, séparée du papa de son fils,
elle conserve une combativité et une énergie à toute épreuve.
Sa feuille de route : le bonheur de son fils ! Un joli témoignage que je vous propose aujourd’hui …

 

Que peux-tu nous dire sur toi ?

Je m’appelle Corinne, j’ai 44 ans, je suis maman solo d’un petit garçon de 3 ans. Signe particulier, je suis une Suddiste (qui a perdu son accent), née à Perpignan, études à Montpellier et arrivée en Île de France en 1996 pour … travailler. Ma réaction en arrivant : les gens courent tout le temps et ne sourient pas. Par contre il n’y a pas de vent (une bénédiction, lol). Un mois plus tard, je courais pour ne pas louper mon RER 😉 Et, alors que je comptais rester 2-3 ans, le temps de faire mon CV, j’y suis encore mais j’espère ne pas avoir perdu mon sourire. Le soleil, la chaleur, le bruit des vagues, le chant des grillons me manquent. J’aime les voyages, la nature, l’équitation, la moto, la photographie, tout ce qui tourne autour des enfants (pédagogie éducative, neurosciences, psychologie, yoga, apprentissages, Montessori…). Je me suis d’ailleurs formée à Faber & Mazlish ainsi qu’à la discipline positive, ce qui me permet de proposer des conférences / des ateliers , que ce soit pour les parents ou pour les professionnels. Mais, pour gagner ma vie, je suis manager :  je mène avec mon équipe des projets orientés organisation, qualité, amélioration continue, accompagnement au changement. J’ai rencontré mon ex-mari en 2010 (donc sur le tard), en 2012 on se mariait, on achetait notre appartement et en 2014 j’étais enceinte. Un enchaînement assez logique et classique.

 

Dans quelle famille as-tu grandi ?

Ma maman m’a eue a 44 ans, mon père avait 47 ans, je m’étais promis d’avoir un enfant … en étant jeune … Loupé (lol), comme quoi on ne fait pas toujours ce qu’on veut 😉
J’ai un frère qui a 18 ans de plus que moi et une sœur qui a 21 ans de plus que moi. Quand je suis née, ils avaient déjà quitté la maison. J’ai donc été élevée un peu comme enfant unique, sans pouvoir vraiment créer du lien avec eux. Je m’étais donc dit que j’aurais … 2 enfants rapprochés … Loupé aussi (lol), C. sera sûrement enfant unique.
Mes parents sont toujours restés ensemble, malgré des hauts et des bas, voilà l’image que j’avais d’un couple. Le divorce n’était vraiment pas dans mon « schéma » : pour moi, on se bat pour sa famille, on reste unis, on traverse les crises, on se soutient, on évolue … ensemble !

J’ai reçu un modèle éducatif plutôt « classique » si je puis dire. Ça criait parfois à la maison, mais pas trop sur moi de mémoire. J’ai eu quelques fessées et quelques punitions, mais mes parents étant âgés, je ne voulais pas « leur causer de soucis », j’étais donc plutôt une petite fille « qui filait droit ».
Ma mère a arrêté de travailler à ma naissance, elle était donc très présente et je trouvais ça très bien.

 

Quelle vision de la maternité avais-tu avant ton projet bébé ?

Je voulais un enfant depuis longtemps, même si pour autant je n’étais pas « gaga » devant des enfants.
Je n’avais pas d’idée sur la maternité, mais plus sur la mère que j’allais être. Quand on m’a annoncé que j’allais avoir un petit garçon, mon entourage m’a dit : tu vas voir, c’est génial, les p’tits garçons sont super collés à la maman … Et là je me suis dit : Ah non, pas ça 😉 Je n’avais aucune envie d’un enfant « collé » à mes basques. Et, à l’arrivée de C., ça a été une révélation. Je me suis découverte très différente : une mère très câline, très proche de son enfant. Comme quoi, on ne sait jamais quelle maman on va être, avant de le devenir !

 

Comment as-tu vécu ton parcours FIV, ta grossesse et ton accouchement ?

Mon conjoint et moi avions des éléments nous rendant une conception naturelle difficile voir impossible.
Je n’ai pas très bien vécu toute cette période : 2 opérations sous anesthésie générale (à 3 mois d’écart) pour retirer un polype dans l’utérus (dont une avec hémorragie pendant et après l’intervention) ; 2 FIV (et pour le coup je suis chanceuse car certaines doivent insister beaucoup plus longtemps avant que cela fonctionne) avec des piqûres qui me rendaient parfois malades. Ça c’est l’impact physique (limité car je sais que cela peut être pire).
L’impact psychologique n’est pas neutre non plus. Tu es dépossédée de ton corps. Il n’y a plus rien de naturel. Tout devient médicalisé, calculé, programmé. C’est de la « mécanique ». L’amour, l’humain, la magie d’une grossesse… tout ça est bien loin. Et tu te demandes parfois pourquoi tu subis tout ça compte tenu du très faible pourcentage de succès annoncé. J’ai voulu arrêter en cours de route et puis j’ai persévéré et j’ai bien fait !
J’ai eu 2 embryons implantés et au 2ème mois de grossesse : hémorragie et décollement de l’utérus. L’écho révèle que j’ai un seul bébé restant et que ce dernier peut se décrocher à chaque instant. J’ai été alitée 2 mois. Un enfer pour l’hyper active que je suis. Et je me suis sentie si seule avec cette hémorragie qui ne s’arrêtait pas et la peur quotidienne de perdre mon bébé. Mais il s’est accroché, on s’est accroché, il avait vraiment envie de venir au monde mon loulou 😉
Le reste de la grossesse s’est déroulé normalement (enfin avec « toutes les joies » que peuvent connaître les femmes enceintes, lol). J’ai pu bosser jusqu’au bout. Je n’ai pris que 9 kg. J’ai testé plein de choses : haptonomie, yoga prénatal, aquagym femme enceinte et j’ai adoré 😉 Bon par contre, j’ai abandonné l’équitation, lol.
Entre mon âge (40 ans) et la conception par FIV, j’étais considérée comme grossesse à risque mais, pour le coup, je l’ai bien vécu car j’ai été suivie de très près, ce qui me rassurait et j’avais la chance d’avoir une écho tous les mois pour voir évoluer mon bébé.
Je voulais un accouchement le plus naturel possible (mais sécurisé quand même). Peut-être aussi afin de contrebalancer la conception qui avait été super médicalisée. Donc je me suis inscrite dans une petite maternité qui bénéficiait d’une salle nature et j’ai été suivie par une sage femme qui pratique l’accompagnement global.

La grossesse a avancé et loulou est obstinément resté en siège. Au 8ème mois, il n’était toujours pas retourné. Je ne voulais pas d’intervention douloureuse pour lui ou moi afin de le faire bouger. J’avais essayé une méthode douce mais rien à faire. Je commençais à avoir des contractions de travail. On nous a laissé 24 heures pour décider : accouchement en siège (avec les difficultés et risques liés) ou césarienne programmée. Ma sage femme m’a parlé de chaque situation afin que je prenne une décision avec tous les éléments en main. Qu’est-ce que j’ai pu pleurer ! J’étais catastrophée. Je ne voulais pas faire courir de risque à mon enfant donc j’ai opté pour la césarienne … mais mon projet de naissance s’envolait par la même occasion et je retombais dans quelque chose de très médicalisé, à l’opposé de mes aspirations. Dure décision. Après, tout a été très vite puisque, consultation faite des disponibilités de la sage femme, du chirurgien etc … On nous annonçait l’accouchement pour dans 1 semaine. Et là, ce fut la panique : mais non c’est pas possible, nous ne sommes pas prêts, ça va trop vite, il faut laisser encore du temps au bébé, etc … Bref pas le choix, C. allait donc naître 3 semaines avant terme. L’erreur que j’ai commise c’est de n’avoir jamais envisagé la possibilité que mon projet de naissance puisse être remis en cause. Le choc était d’autant plus grand. J’aurais dû me préparer à l’idée que tout n’allait peut-être pas se dérouler comme prévu …

Pour la césarienne, mon ex-mari a pu être à mes côtés. J’ai eu mon bébé en peau à peau dès la fin de la césarienne. Puis c’est le papa qui l’a eu en peau à peau pendant 1 heure, le temps que je puisse remonter dans la chambre. Mon seul regret c’est que l’équipe ait insisté pour prendre C. la première nuit afin que je puisse me reposer. J’aurais dû m’écouter et le garder à mes côtés, comme ce fut le cas ensuite dès le 2ème soir.

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Quelle éducation donnes-tu à ton fils ?

Ferme et Bienveillante si je veux reprendre les termes de la discipline positive. J’ai découvert cette approche pédagogique, éducative quand il avait 12 mois, au moment de la séparation. Cela m’a permis de mieux comprendre son fonctionnement, ses besoins ; d’adapter mes réactions, mon discours. Les tensions se sont apaisées, on a commencé à former une « vraie équipe ». J’essaie de l’amener vers de l’autonomie, des responsabilités. Voir le monde à travers son prisme mais également lui faire comprendre mon point de vue. Le respecter mais également me respecter. Le questionner pour ouvrir au dialogue. Le laisser faire des choix, tester (sans qu’il se mette en danger bien entendu), apprendre de ses erreurs, réparer. Poser des règles, un cadre, des accords et s’y tenir. J’ai appliqué les outils qui m’ont été enseignés, ce n’est pas une baguette magique mais quand j’ai vu à quel point ça changeait l’ambiance à la maison et mon quotidien, j’ai décidé de devenir formatrice pour faire découvrir cette approche à un maximum de personnes. Par contre, ça demande de la pratique, de la patience, des efforts, une remise en cause … car ce n’est pas naturel, il faut changer ses habitudes. Mais il suffit d’y aller à son rythme, petit pas par petit pas et piocher dans les outils dont on a besoin et qui nous correspondent. Je suis loin d’être la mère parfaite, mais je suis en phase avec la mère que je souhaitais devenir et avec le modèle que je souhaite donner à mon fils.

 

Vois-tu des particularités à être devenue maman à 40 ans ?

Oui, tu récupères beaucoup moins vite des nuits blanches, lol. Plus sérieusement, je pense que c’est plus dur physiquement, que tu fatigues plus vite. Je ne vais pas pouvoir le suivre dans toutes ses activités sportives. Je ne vais pas pouvoir l’accompagner sur le chemin de la vie aussi longtemps que de jeunes parents. L’an passé, j’ai perdu 2 proches qui avaient dans la cinquantaine et, à ce moment-là, tu ne peux pas t’empêcher de faire le calcul et de te dire … C. aurait 10 ans à peine et ça te glace le sang.

Actuellement j’essaie de me faire à l’idée que je n’aurai pas d’autre enfant. Faire le deuil de la maternité n’est pas chose facile. J’aurais tellement aimé revivre une grossesse ; vécue et partagée à 2, où j’aurais pu me sentir protégée, aimée, épaulée. Et offrir un petit frère ou une petite sœur à C. Donc pour le moment, j’essaie de passer en revue les avantages à n’avoir qu’un seul enfant 😉

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Comment ton fils et toi avez-vous vécu la séparation ?

Au moment de la séparation, j’ai essayé de prendre des précautions pour préserver C. J’ai pris conseil auprès d’une psychologue qui intervenait dans sa crèche et donc le connaissait bien. L’objectif était de trouver les bons mots, la bonne attitude, les bonnes réactions et bien définir les modalités de garde de façon très très progressive, etc… J’espérais qu’avec tout ça il n’y aurait pas d’impact mais ce ne fut pas le cas. D’un autre côté, la psychologue m’avait prévenue. Une séparation à 12 mois est difficile car l’enfant est assez grand pour se rendre compte de ce qui se passe, mais encore trop petit pour comprendre ce qui se passe, même si on verbalise, ou pour exprimer verbalement ce qu’il vit. Du coup, son mal être, il l’a montré au travers de ses nuits. Il avait besoin que je reste à ses côtés pour s’endormir, parfois même d’être dans mes bras ou, à minima, que je lui tienne la main. Il se réveillait entre 3 et 6 fois par nuit. Il se levait pour me rejoindre dans mon lit. Il pleurait dès qu’on devait se séparer. En gros, tous les enfants connaissent l’angoisse de la séparation, mais là, elle était exacerbée.
Et en grandissant, il a montré également par son comportement qu’il s’était mis en tête de devoir prendre soin de moi.

Je le trouve très mâture pour son âge. J’ai l’impression que la séparation l’a fait grandir plus vite (trop vite). Comme si on lui avait enlevé une part d’innocence, d’insouciance.

Je l’accompagne au mieux, en tenant compte de ses besoins, en accueillant ses émotions, en discutant beaucoup avec lui. Depuis le début de l’année je sens un vrai mieux. Nous sommes sur la bonne voie ! Et ça se passe également très bien avec son père. C. est ravi de passer du temps avec lui et réciproquement. C’est très important pour moi, cela me permet d’être plus sereine.

De mon côté, au moment de la séparation, j’ai perdu presque 10 kilos. J’étais véritablement épuisée physiquement, moralement et pas du tout aidée au niveau de mon employeur, alors que j’avais besoin de plus de souplesse et d’adapter mon organisation. Mais C. n’avait rien demandé, je n’avais pas le droit de m’effondrer car il avait besoin de moi, de sa maman et d’une maman « forte ».
On ne fait pas un enfant en imaginant qu’ensuite on va devoir en être privé une partie du temps. La première fois où il a passé un week-end chez son père, il avait 2 ans et j’ai beaucoup pleuré au moment où j’ai refermé la porte de chez moi, le laissant partir avec son petit sac dos. J’étais inquiète et puis le soir venu, voir sa chambre silencieuse, vide, froide, était difficile. Avec le temps, j’ai commencé à être rassurée, à voir également le bon côté des choses, à en profiter pour occuper mes week-ends différemment et bien dormir au moins 1 nuit tous les 15 jours, lol.

 

Quelle relation as-tu conservé avec le papa de C. ?

Il y a eu des hauts et des bas. On a mis un peu plus d’un an suite au divorce pour avoir des rapports vraiment apaisés. Maintenant, tout se fait en bonne intelligence (pourvu que ça dure ! Tu as parfois l’impression que ça tient à un fil). On s’envoie des photos de C.. On échange régulièrement des nouvelles (l’état de santé de C., ses progrès, ses difficultés ou celles que l’on peut rencontrer avec lui, ses activités …). Son papa est parti vivre dans l’est Parisien (en gros 1 heure de route). De ce fait, j’ai la garde principale de C.. Son papa le voit 1 week-end sur 2 et la moitié des vacances. Mais ce mode de garde n’est effectif que depuis 1 an.

 

Quelles difficultés de maman séparée rencontres-tu ?

Pour schématiser j’ai moins de temps, plus de soucis et de fatigue, lol. Je ne sais même pas par où commencer :
– j’ai tiré un trait en gros sur ma carrière car, comme je dépose C. à la crèche et que je vais le chercher et bien je fais de « petites journées » au travail, ce qui n’est pas très bien perçu dans la culture du présentéisme. Quant à changer de job pour faire quelque chose qui me plairait plus, impossible, je dois maintenant maintenir mon niveau de vie pour subvenir aux besoins. Et je ne peux pas me permettre de prendre de risque.
– j’ai l’impression que c’est toujours la course le matin et le soir pour arriver à tout faire dans les temps. Je ne peux pas « partager les tâches », même si j’implique C.. Il m’a déjà souvent entendu dire : « dépêche toi, on est en retard », « je n’ai que 2 bras, je ne peux pas tout faire ».
– je ne peux pas passer le relais lorsque je suis fatiguée ou que j’en ai tout simplement marre, parce que oui, même si j’aime mon fils plus que tout au monde, ça m’arrive et il y a des fois où j’aimerais juste un peu de calme, de silence, de tranquillité
– je me dis que j’ai le « mauvais rôle » et que son père, lui, ne partage que « le bon temps »
– je stresse à l’idée d’être malade car, dans tous les cas, il faudra que je sois debout et que je gère le quotidien de mon fils
– les finances sont également un sujet d’inquiétude car les fins de mois ne sont pas toujours simples
– je me sens bloquée car j’aurais aimé retourner vivre en province, mais je dois maintenant rester en région parisienne pour que C. puisse voir son père
– je vois moins de monde, je sors moins, je ne fais plus de sport
Soyons clairs, si j’avais une garde partagée ou si C. était plus grand, je pense que les choses seraient différentes. Là je te fais le bilan par rapport à la situation actuelle, mes réponses seront sûrement différentes dans quelques années 😉

 

Et aujourd’hui, quels points positifs vois-tu à être maman solo ?

Pas de tension, de cris, de désaccords, de disputes avec le conjoint. Je suis libre de prendre mes décisions. Je suis libre d’éduquer mon fils comme je l’entends. Quand je n’ai pas C. (1 week-end sur 2), je peux faire ce que je veux de mon temps libre.

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Qu’est-ce que chacune de ces épreuves (FIV, grossesse difficile, séparation) t’a apportée ?

De me rendre compte que cet enfant tant désiré, que ce petit être qui représente le fruit d’un amour, peut aussi le détruire. Ca met en évidence les failles du couple. Soit on en ressort plus forts, plus unis soit, comme dans notre cas, on n’arrive pas à devenir parents ensemble et on s’éloigne l’un de l’autre. Mais on s’en sort, il faut pour cela décider d’avancer dans la vie.

 

Penses-tu que ce parcours singulier a eu un impact sur le lien que tu as créé avec ton fils ?

Oui très certainement, même si je n’ai pas d’élément probant. Mais je l’ai attendu longtemps, ce fut un long et difficile parcours. Enceinte, j’ai failli le perdre et, à ses 12 mois, je me suis retrouvée maman solo, seule avec lui. Alors je ne vais pas parler de relation fusionnelle (car c’est souvent mal connoté), mais nous avons tissé des liens très forts. Nous sommes très proches, très complices.

 

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Qu’aimerais-tu transmettre à ton fils ?

C’est une très bonne question. À chaud, j’ai beaucoup de compétences / qualités qui me viennent à l’esprit. Mais du coup, ça vaudrait la peine que j’y réfléchisse posément pour savoir lesquelles me semblent vraiment les plus importantes. Cette liste pourrait devenir mon GPS, ma feuille de route, pour essayer dans la mesure du possible de les lui transmettre.

 

Quel message voudrais-tu faire passer aux parents qui ont du mal à avoir un enfant ?

C’est un parcours du combattant, c’est une épreuve, mais ce n’est rien en comparaison du bonheur que vous allez ressentir quand vous allez tenir enfin votre bébé dans vos bras. Ça en vaut la peine, alors accrochez-vous. Par contre, ça peut impacter et déstabiliser votre couple, on ne nous prévient pas assez sur ce sujet … alors n’hésitez pas à vous faire accompagner si besoin.

 

Que conseillerais-tu aux parents séparés ?

De se constituer un réseau, de ne pas hésiter à demander de l’aide à son entourage, c’est essentiel.
De ne pas culpabiliser. D’être bienveillant envers son enfant mais envers soi-même aussi.
De ne pas vouloir tout faire et jouer tous les rôles (celui du père et de la mère).
De se garder un peu de temps pour soi. Si vous êtes bien, votre enfant le sera aussi.
De faire la liste des bons côtés de la situation, pour s’en souvenir lors des moments difficiles.

 

Et aux autres parents ou personnes que tu pourrais croiser ?

Profitez de votre famille, de vos enfants, le temps passe si vite.
Essayez de retrouver aussi souvent que possible votre âme d’enfant.
Détachez vous du regard des autres pour être le parent que vous voulez être, en phase avec vos convictions. Faîtes-vous confiance.

 

Ce qu’on peut te souhaiter …


Oula, la liste pourrait être longue … Alors … Être une bonne mère, ne pas oublier de prendre aussi soin de moi, arriver à diffuser la discipline positive, continuer d’apprendre, faire découvrir le monde à mon fils au travers d’un long très long voyage, retrouver l’amour d’un homme à mes côtés, arrêter de courir pour souffler un peu, lol.

 

J’aimerais terminer sur ce que C. m’apporte. Il me fait découvrir l’amour inconditionnel, il me rend meilleure, plus sensible, plus patiente, plus empathique, plus douce, moins exigeante, il m’a permis de repousser mes limites, de me révéler. C’est l’histoire ordinaire d’un amour extraordinaire.

 

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Mille mercis Corinne pour ce témoignage authentique que tu nous livres et pour la confiance que tu as placée en moi en répondant à mes questions ! Merci aussi pour cette belle force et cet optimisme que tu portes en toi et qui, je l’espère, sera utile à d’autres parents.

Si vous souhaitez en apprendre plus ou échanger sur la discipline positive, n’hésitez pas à aller faire un tour sur la page Facebook de Corinne, on y trouve plus d’infos et d’astuces sympa pour avancer vers une parentalité plus épanouie !

 

À bientôt,

Céline.