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Vous aussi vous donnez des surnoms à vos enfants ?
Voici un livre pour enfants qui devrait vous plaire.
Il joue avec les étiquettes qu’on inflige à nos enfants …

 

À la maison, j’essaie de lutter contre les étiquettes. Je ne donne donc pas de surnom qualificatif aux enfants (glouton, pipelette, etc.) qu’ils aient une valeur positive ou négative. J’estime qu’un enfant évoluera forcément et que ce qui pourrait lui correspondre aujourd’hui ne définira pas l’enfant (et encore moins l’adulte) qu’il sera demain. Et quand bien même un qualificatif semblerait profondément le « définir », je ne veux pas qu’il se sente jugé et qu’il veuille changer qui il est (pour coller ou se détacher du surnom attribué) simplement parce que je « m’amuserais » à l’employer. J’essaie de garder en tête qu’un enfant se construit à travers l’image qu’on lui renvoie de lui-même. Et à titre personnel, je n’aimerais pas qu’on me porte ce genre de jugement de valeurs donc je ne le fais pas avec les enfants. En revanche, je suis plutôt du genre à donner des petits noms non qualifiants (Loulou, Chaton, 😉 , minette, petit coeur, petit chat, etc.) que j’estime affectueux mais qui peuvent être tout autant déroutants pour des enfants … Je me suis donc plutôt reconnue dans le livre dont je vous parle aujourd’hui.

Le principe de ce livre est très simple. Chaque double page met en scène une situation du quotidien où un adulte attribue un surnom à un petit garçon. Cet enfant, qui n’a pas encore les capacités intellectuelles pour comprendre le second degré, considère sérieusement ce surnom et répond à chaque fois : « Je ne suis pas un … canard / champion / ogre /petit cochon … je suis un petit garçon. »

Du point de vue du petit lecteur, je le trouve très bien fait : l’enfant s’identifie facilement au jeune garçon du livre. Il apprécie la répétition du « Je suis un petit garçon » qui lui permet de maîtriser l’histoire et d’en « deviner » les textes. Avant de découvrir ce livre, Loulou avait eu une période où il reprenait les personnes qui lui donnaient un surnom, en leur disant « Je suis un (+son prénom). » Et que ce soit lui ou son petit frère, ils ont tous deux bien aimés ce livre, et particulièrement sa chute, où, lorsque l’on s’adresse enfin à l’enfant en lui disant « mon petit garçon », celui-ci répond « Je ne suis pas un petit garçon, je suis un grand garçon ! »

Parents de filles ? Il existe aussi « Je suis une petite fille ». 😉

 

Si vous connaissez d’autres livres pour enfant qui luttent contre les préjugés, j’aimerais beaucoup que vous les indiquiez en commentaire. Un grand merci à vous par avance !

Bises,

Céline.

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