À la maison, avec nos deux enfants, nous avons eu deux expériences différentes liées au fameux doudou.
Loulou, accroc à sa tétine, n’a jamais vraiment ressenti le besoin d’en avoir un.
S’il aime dormir avec ses peluches et en préfère certaines à d’autres, elles restent interchangeables.
Chaton, en revanche, est littéralement amoureux de son Potame.
Nous sommes donc, avec lui, les témoins quotidiens de la passion qu’il peut exister pour un doudou.

 

Le choix du doudou

Dans un souci de ne pas lui imposer un choix qui aurait été le nôtre, il nous semblait important que Chaton choisisse par lui-même le doudou qui serait le sien. Dès tout petit, nous lui en avons donc proposé plusieurs différents pour qu’il puisse les découvrir sur son tapis d’éveil, dans son transat et dans son lit.

Dans un premier temps, il avait semblé très intéressé par un chien petit format, facile à attraper, idéal à mâchouiller et qui semblait avoir ses faveurs. « Doudou chien » semblait donc être devenu son doudou, et c’était lui que j’emmenais lorsque nous quittions la maison. Mais, au bout de quelques mois, il a semblé beaucoup moins enthousiasmé par cette peluche que par son « Groppotame », (comme son nom l’indique, un hippopotame plus imposant) offert à sa naissance par sa marraine. Il a peu à peu abandonné son Doudou chien.

 

Multiplier les doudous

Lorsqu’il n’y a plus eu d’ambiguïté sur son choix, nous avons, en bons parents qui avions étudié notre sujet 😉 , acheté 2 autres doudous identiques afin d’en avoir 3 que nous pourrions interchanger pour les laver facilement et substituer les uns aux autres afin d’éviter les drames en cas de perte. Nous les avons lavés, plusieurs fois, pour les user un peu ; j’ai dormi avec eux pendant 2 semaines, pour qu’ils prennent un peu de mon odeur et nous les avons longuement frottés au Groppotame afin que les nouveaux doudous s’imprègnent de l’odeur de l’ancien.

Nous étions fiers de nous ! … J’ai mis « Pota », comme l’appelle Chaton, dans la machine (il en avait grandement besoin !), en ai déposé un autre dans son lit et suis partie tranquillement faire du sport pendant que Damien prenait la relève avec les enfants pour le moment du coucher.

Mais ça s’est avéré un échec cuisant. En rentrant, j’avais un Chaton à la peau rougie d’avoir trop pleuré et un Damien épuisé. Chaton n’avait jamais voulu de ce nouveau « Pota » qu’il ne considérait clairement pas comme son doudou. Il avait été incalmable et n’avait jamais réussi à s’apaiser, et encore moins à dormir.

Aujourd’hui encore, il ne veut pas de ces doudous de substitution. Son doudou, c’est « Pota », les autres n’ont que le mérite de lui ressembler (et encore de moins en moins puisque Pota vieillit et les autres pas), ce qui l’amuse, à condition qu’on n’essaie pas de les lui échanger. Fin de la belle histoire.

potame

 

Impossible de laver Potame

Un grand problème pour nous est donc de pouvoir laver ce fameux doudou irremplaçable. (Je pense que beaucoup de parents se reconnaîtront …). Si ça peut en rassurer certains, une éducatrice de jeunes enfants m’a indiquée que les « vrais doudous » normalement ne se lavent JAMAIS …

« Jamais … Jamais ?

– Jamais, jamais ! »

C’est ainsi qu’ils assurent leur véritable fonction d’objet transitionnel car ils portent l’odeur et le vécu de l’enfant et, par conséquent, le rassurent vraiment. Au début, ça m’a arrangée d’entendre ça car j’avais un Chaton qui faisait 3 siestes par jour et qui ne se séparait jamais de son Potame. Je ne trouvais donc pas de créneau pendant lequel agir. Mais vient un temps où nous ne pouvons décemment pas perdurer ; on commençait à le sentir d’un peu beaucoup trop loin … 😉

Aujourd’hui, lorsqu’il passe à la machine, nous le lavons dès le réveil de Chaton le matin, (heureusement, il ne fait plus qu’une seule sieste l’après-midi). Nous l’étendons immédiatement (voire nous commençons un cycle de sèche linge) et il a le temps de commencer à sécher. Je dis bien « commencer » car nous finissons toujours par lui rendre un doudou encore humide … Nid à microbes, bonjour !

 

Potame : le grand amour de sa vie de bébé

Pour m’être occupée d’enfants très tôt, j’avais conscience de l’importance du doudou (à ne surtout pas perdre) et de l’amour qu’un enfant pouvait avoir pour lui. J’ignorais en revanche, à quel point cet amour peut être fusionnel, absolu, entier.

Pour dormir : Potame évidemment

En cas de bobo : Potame (bien sûr)

En voyage, en week-end, partout où nous sortons un peu longtemps : Potame encore et toujours (même s’il a essayé de se faire la malle l’été dernier en Islande. Damien a bien ri en le découvrant accroché à la portière de la voiture qu’il venait d’ouvrir, comme en atteste cette photo).

potame-en-voyage

 

Toujours : Potame

Inconditionnellement : Potame

Quand il n’est pas là : « Pota ! Pota ! Pota ! ». J’ai déjà eu droit à quelques regards troublés de personnes qui ne connaissaient pas le surnom du doudou, et qui se demandaient si notre bébé n’était pas en train de nous dire autre chose …

 

Nous sommes 5 finalement dans cette famille : Papa, Maman, Loulou, Chaton et Potame.

Mais euh, comment ferons-nous … si un jour on le perd ?!?!?!?

 

Ce qu’on fera différemment pour notre 3ème enfant

Pour notre prochain enfant, je pense que nous choisirons le doudou de notre enfant dès la naissance. Nous l’achèterons tout de suite en 3 exemplaires que nous alternerons dès la naissance en les lavant régulièrement afin qu’ils s’usent tous au même rythme. Adieu bienveillance et liberté de choix … À la guerre, comme à la guerre. Parce que c’est une guerre qu’on mène parfois avec ce doudou, vous ne trouvez pas ?

Et chez vous, doudou ou pas ? Comment faîtes-vous pour parvenir à les changer ? Je suis preneuse de toutes les solutions que vous avez pour que Chaton finisse par accepter ces deux doudous de substitution dont il ne veut pas … La sérénité de cette famille en dépendra pour le jour où, malheureusement, Potame aura réussi sa fuite …

À très vite,

Céline.

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