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« 98 % des enfants naissent surdoués. Après leurs études, ils ne sont plus que 2%. »
Ainsi démarre ce documentaire passionnant qui met en évidence
l’inadaptation des méthodes pédagogiques traditionnelles au monde actuel.

 

 

J’avais vu ce documentaire d’Erwin Wagenhofer au cinéma il y a quelques temps et je l’avais trouvé tout simplement exceptionnel. Lorsque j’étais rentrée à la maison, j’avais voulu en parler à Damien mais il m’avait été très difficile de le lui résumer car, si l’enfant et le système éducatif sont bien sûr en son coeur, il traite aussi de neurosciences, de la place de l’individu dans la société, de celle que l’on souhaite laisser au travail dans nos vies … Il s’agit en fait d’une vraie réflexion globale sur le type de société que l’on veut construire pour les générations futures.

 

De la Chine à l’Espagne en passant par la France ou l’Allemagne, ce film nous montre que chaque pays a fait le choix de la compétition dans l’éducation dans le but d’augmenter la performance des enfants. Les systèmes scolaires, élaborés dans des contextes guerriers puis développés en même temps que le travail à la chaîne, sont encore aujourd’hui basés sur un mode de soumission et de docilité et s’épuisent désormais partout.

 

Et si nous faisions fausse route ?

Tel est sans doute le premier message du film.

On constate de plus en plus à quel point la pression exercée sur l’enfant va à l’encontre de sa nature profonde. Celui-ci finit par répéter des formules toutes faites apprises dans le but de satisfaire l’adulte qui tue ainsi la créativité innée, spontanée, exceptionnelle que l’enfant porte naturellement en lui. Son autonomie et sa capacité d’adaptation aux changements sociaux qui l’entourent diminuent alors et l’enfant finit par s’épuiser et par détester apprendre.

 

« Alphabet » nous rappelle que le système scolaire a été conçu pour le monde et les intérêts des adultes et non pour répondre aux besoins des enfants qu’il n’a tout simplement pas pris en compte. Il pose également la question suivante : Aujourd’hui, près de 200 ans après la révolution industrielle qui a vu naître l’école, quel message transmet-on à nos enfants sur ce qu’est la vie ?

 

Quelle école pour demain ?

Il est aujourd’hui avéré que ce sont le lien, l’amour, l’entraide et l’empathie qui permettent à l’être humain de grandir, d’apprendre et de se développer.

L’enfant, curieux et enthousiaste par nature, met le jeu au service de son apprentissage. Il lui permet de développer ses compétences et devrait, à ce titre, être pris au sérieux. Plutôt que de comparer nos enfants, de les juger et de les préparer à la compétition le plus tôt possible, il faudrait au contraire les en préserver le plus longtemps possible. Car en ne comparant pas ses connaissances à celles des autres, l’enfant continue de s’émerveiller, de s’interroger, d’explorer et d’apprendre sans limites. Et il n’a besoin de personne pour apprendre. De la même manière qu’il apprend à marcher et à parler seul, l’enfant apprend à lire seul, à son rythme, à condition que ses parents n’aient pas peur mais confiance en ses capacités et l’accompagnent dans ses apprentissages.

 

Bref, je pourrais vous parler encore longtemps de ce documentaire, sans savoir par quel bout le prendre ni par quoi commencer. Mais vous aurez compris que je vous le conseille, que vous soyez en accord ou non avec les idées qu’il véhicule, car il pousse, quoi qu’il arrive à la réflexion.

 

L’avez-vous vu ? Et l’avez-vous aimé autant que moi ?
Venez me dire ce que vous en avez pensé !

 

À bientôt,

Céline.

 

 

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